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Abel Pradalié

Abel Pradalié est né en 1970. Il il a suivi les enseignements de Jean-Michel Alberola et de Vincent Bioulès à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris dont il est diplômé. Il vit et travaille entre son atelier parisien et sa maison de famille à Clermont-l’Hérault, ainsi que le faisait son père, le peintre Philippe Pradalié, dont l’œuvre a fait récemment l’objet d’une rétrospective au Musée Fabre de Montpellier.

Sa peinture, résolument figurative, a été présentée lors d’expositions personnelles ou collectives dans de nombreux pays européens et dans des salons ; elle a également été récompensée par plusieurs prix prestigieux.

Il est au nombre des artistes « emblématiques de la scène française (…) qui affirment un goût pour la peinture figurative dans laquelle la place de la figure humaine demeure essentielle » dont les œuvres ont été présentées lors de l’exposition Immortelle organisée par le MO.CO. de Montpellier .

 

Hélène MUHEIM

Rémanence 15 - Aashray, 2019 200 x 70 cm

(…) Les dessins d’Hélène Muheim évoquent des univers plus ou moins familiers sans jamais vraiment se dévoiler, de véritables défis intellectuels qui requièrent une observation patiente et minutieuse, une lecture à double sens… Amalgames végétalistes aux accents baroques, radiographies iridescentes sur fond noir, les citations sont multiples et l’émotion infinie. Elle me parle des kakémonos de Qi Baishi, des horizons aux tons pastel de Ferdinand Hodler, on pense également aux perspectives bleutées de Joachim Patinir. (…)

Anne-Cécile Guitard

(…) Un paysage est avant tout une construction, une position, face à un assemblage d’éléments naturels ; de même que le portrait, avant d’être portrait, est un visage. C’est de cette manière qu’il nous revient de découvrir les paysages raffinés d’Hélène Muheim, ses Lignes d’horizon dans lesquelles elle n’investit la page que pour mieux souligner la cohabitation du paysage et de son absence : quelques lignes de crêtes et des sommets enneigés sont coupés horizontalement par une ligne floue et volontaire à la fois, laissant deviner, dans la surface immaculée de la page blanche, d’autres beautés naturelles. Un paysage est donc construction, mais, ici, il est aussi fondamentalement émotion, comme peuvent l’être une mer de nuages ou une épaisse forêt pour les romantiques allemands. (…)

Léa Bismuth

Frédéric KHODJA

La pierre cinéma, 2018, 74 x 110 cm
Lacock Abbey, 2018 50 x 65 cm
Paysage aux vestiges, 2018 50 x 65 cm

(…) Les dessins de F. K. ont quelque chose de sec, d’aride parfois dans leur frontalité brute, dans les silhouettes dures qu’ils assènent. La ponctuation qu’ils dressent les fait ressembler un peu à des caractères frappés ; de ceux que l’on trouve de plus en plus rarement sur les tables à casiers d’un typographe ou sur les tipons et emporte-pièce des tapissiers. C’est que la noirceur du crayon ou de l’encre s’inscrit sur la clarté du papier en un motif compact quoique réservé par endroit et modulé dans ses ombres, si bien qu’on en viendra à parler de silhouettes mêlées, de motifs, presque d’idéogrammes ; et dans leurs confusions végétales, anthropomorphes ou géométriques, rêveuses ou construites, de chimères. Mais voilà, aussitôt recensées les parties, observées les textures et jugé de l’ensemble, le sentiment bascule. Les certitudes faseyent, avec notre aplomb, et offrent à voir un monde autre. Le dessin vous happe. On en vient à cette étrange sensation que dans votre regard, c’est l’image qui vous fixe, muettement. (…)

Jérémy Liron 

(…) Cette œuvre a quelque chose de théâtral car elle s’épanouit dans un espace au gré du temps que lui confère le visiteur pour l’arpenter, sans que s’impose un déjà là, comme le laissent présager les termes d’apparition et de révélation. Ainsi les mots et les objets acquièrent seulement par nous et pour nous une intensité qui attire toute notre attention. La mise en scène nous permet de témoigner de notre capacité à inventer des mondes communs, car c’est bien par ce processus de construction socialement organisé que nous pouvons nous reconnaître comme participants de la même société. Ce sont ces inventions, ces mouvements, ces glissements, ces rythmes qui font qu’il y a quelque chose plutôt que rien.

Denis Cerclet

Davor VRANKIĆ

Spinning Company, 2011, mine de plomb sur papier, 76 x 58 cm
Only Good Memories, 2018, graphite lead on paper, 140 x 100 cm
Spinning Company, 2011, mine de plomb sur papier, 76 x 58 cm

« Au cours des vingt dernières années, j’ai travaillé sur des dessins en utilisant la mine de plomb 0,9 2B, essentiellement sur de grands formats. Mon objectif en utilisant cette technique de base est d’exploiter son effet plus pleinement, sans l’aide de n’importe quel modèle ou de préséance. Mon intention est de créer une sorte d’image virtuelle, en utilisant toutes les expériences visuelles, que j’ai assimilé de la peinture classique, de la bande dessinée, du cinéma, de clips vidéo et de la photographie.

J’associe le cadre de l’image du cinéma et les distorsions de la lentille de la caméra à la peinture flamande. Les petits traits dans les dessins, tout en évoquant les gravures anciennes, se font l’écho du noir et du blanc dans la photographie et le cinéma. Le résultat est une image qui semble presque réelle, mais qui est cependant entièrement inventée, combinant ainsi la logique des images de synthèse avec le dessin classique. Je pousse aux limites ma technique proche du photoréalisme, faisant ainsi paraître mes dessins plus « réels ». Cette approche vise à questionner le rôle de l’image aujourd’hui et à jouer sur son caractère de plus en plus ambigu. »

Davor Vrankić

Davor Vrankić est né en Croatie. Après des études aux beaux-arts de Sarajevo et de Zagreb, école dont il est diplômé, il a complété sa formation à l’université de Paris VIII de 1995 à 1999. Il vit et travaille à Paris. Ses œuvres ont été montrées dans de nombreuses expositions individuelles et collectives à Paris, New York, Bruxelles, Amsterdam… Il a reçu différents prix d’art et son travail est présent dans les collections de nombreux musées internationaux (MoMA, Musée Overholland, Amsterdam…) ainsi que dans des collections privées (Ronald S. Lauder, New York…).

Fabien BOITARD

Le « Genre » du siècle

Le Paysage en peinture, d’abord simple décor, a rapetissé les hommes puis les a chassés du cadre pour se faire « Genre ».

L’artiste ne s’est pas borné à mettre le « Pays » en images en reproduisant le spectacle du monde qui s’offrait à lui : comme le dit Henri Cueco, « le paysage n’existe pas, il nous faut l’inventer ».

Ainsi c’est bien le regard de Cézanne qui a « inventé » la Sainte-Victoire et c’est à travers son regard que nous voyons aujourd’hui ce lieu. De même, comme le dit Oscar Wilde pour qui « la vie imite l’art bien plus que l’art n’imite la vie », c’est à Turner et aux impressionnistes que nous devons le changement de notre regard sur le paysage. Ou bien encore, regarderions nous de la même manière que nous le faisons aujourd’hui un ciel étoilé ou un champ d’oliviers si Van Gogh ne les avait pas peints ?

À partir d’œuvres choisies au sein de séries développées ces cinq dernières années, ce sont non pas un, mais des regards sur le paysage que Fabien Boitard propose aujourd’hui à l’occasion de l’exposition présentée par la galerie Tokonoma.

Si leurs styles et leurs représentations du paysage sont divers, on retrouve dans chacune de ces œuvres l’irruption d’un élément étranger (grille, taches rouges, mât..), comme une menace, une annonce de bouleversement et peut-être même de destruction de ce que l’action de l’homme sur la nature avait patiemment produit au fil des siècles.

Le « Genre » du paysage est toujours vivant nous dit Fabien Boitard et il nous propose de le réactualiser afin d’accompagner l’évolution du regard que nous portons sur notre monde en devenir.

FA

Gladys NISTOR

« Comment créer des émotions avec une ligne, un point, une surface : telle est la question au centre de ma recherche. »  Ces mots de Gladys Nistor mettent en avant un aspect de son travail auquel on ne s’attendrait pas au premier abord : l’émotion. Pourtant c’est ici que réside la particularité de la démarche de l’artiste : cette ambivalence entre d’une part des formes géométriques solides qui semblent flotter dans l’espace, composées simplement de noir et de blanc dans une atmosphère minimale, et d’autre part la recherche d’une émotion, d’un « contenu poétique » comme l’artiste le précise. Cette sensation de mystère saisit le spectateur précisément quand, face aux œuvres, il demeure incapable de décider si les objets qu’il voit sont en deux ou en trois dimensions, s’ils sont tangibles ou évanescents. Ce moment d’hésitation le plongera dans une méditation sur la nature des objets, sur les conditions précaires de notre perception. En ce sens nous pouvons comprendre le discours de l’artiste quand elle évoque l’importance de la composante métaphysique et ineffable de son travail : « j’aspire, tout comme Max Bill, à créer des objets pour un usage spirituel. » 

Félix Giloux 

Fred MAILLARD – Philippe CAILLAUD

Périurbaine pastorale

Le paysage, du moins tel que certains curateurs le phantasment, est aujourd’hui à l’honneur, pour ne pas dire à la mode. On « l’interroge », on le « biennalise » après en avoir expulsé l’homme et les traces de son activité. On parle de la beauté des champs, parfois de la beauté des villes, mais l’entre-deux, ce périurbain tant décrié, qui le peint ? Il est banni des représentations, y compris par ceux-là même qui se refusent à tout esthétisme, et l’on ne voit en lui que laideur et triste banalité. C’est cette zone ingrate et dépréciée que Fred Maillard s’attache à représenter, ingrate et dépréciée alors que, pourtant, dans cette zone incertaine la poésie le dispute à la laideur, le fantastique au trivial.
Philippe Caillaud, dessins vectoriels, tirages numériques marouflés sur Guides verts obsolètes

Mais la présence des objets et agencements standardisés, qui en est la marque, s’étend au-delà des périphéries des villes et partout gangrène le paysage, s’insinuant le long des routes et autoroutes, sautant les haies des zones pavillonnaires, explosant autour des centres commerciaux. Si la litanie des noms de nos belles provinces (Anjou, Guyenne, Dauphiné, Bourgogne, Roussillon, Béarn…) fait encore rêver et évoque des paysages d’une France épargnée par cet uniforme enlaidissement, Fred Maillard est là pour nous détromper, sur un mode ironique, par sa série de 24 « Blasons » qui ruine tout pittoresque. Au lieu de la richesse et de la diversité des paysages espérées, Fred Maillard nous montre des paysages banals et uniformisés, où se mêlent à la nature, au demeurant réduite à un bout de haie, une bordure de route, un arbre dénudé, ces objets et images de notre quotidien que sont devenus chaises en plastique, clôtures en grillage, enseignes, lotissements, décharges sauvages…

De même, la lecture des anciens « Guides verts » faisait naître chez les voyageurs immobiles la promesse de riches paysages émaillés de villages et de villes au patrimoine intact. Or, nous dit Philippe Caillaud en proposant ses couvertures parodiques de ces mêmes guides, il faut renoncer à ce rêve car au bout de la route nous ne trouverons plus que « Trou perdu », « Zone 51 », « Pétaouchnok », « Lieux communs » … bien loin de toute imagerie régionale, contaminés qu’ils sont par la modernité et tels que Fred Maillard les peints. À cette insidieuse destruction on se surprend à penser que le spectacle grandiose du feu dévorant maisons, bâtiments et même cathédrales que Philippe Caillaud, en pyromane de l’art, peint sur des boîtes d’allumettes, serait préférable et, à tout le moins, plus festif. 

L’exposition « Fred Maillard – Philippe Caillaud, Périurbaine pastorale  »
du 14 novembre au 7 décembre 2019.

Béatriz TRÉPAT

Si le format miniature constitue, pour certains artistes, une contrainte, il en est d’autres pour qui c’est un catalyseur. C’est le cas de la céramiste Béatriz Trépat qui a choisi de révéler la noblesse, la grâce et la force souvent insoupçonnées et pourtant inestimables, présentes dans une œuvre haute de quelques centimètres seulement.

Installée à Paris depuis 1988, Béatriz Trépat est née en Argentine, à Rosario, où elle a suivi une formation artistique des plus classiques : une école d’Arts Plastiques d’abord, les Beaux-Arts en suite, plutôt orientés vers la sculpture. Intéressée par le travail de la terre, c’est au  côté du  céramiste  Dante  Alberro qu’elle expérimente  le tournage  ainsi que l’utilisation  des émaux et des en gobes.  Pour   améliorer   sa  pratique, plutôt que de réaliser des échantillons, elle se met à réaliser de toutes petites pièces en forme d’œuf, peintes avec des engobes, polies et décorées d’entrelacs minutieux ; un travail qui démontre déjà son intérêt pour les mini-formats. « La miniature est pour moi une invitation à la découverte.Le spectateur en a une vision globale immédiate, depar sa petite taille, mais un monde reste à découvrir si on veut bien y prêter plus d’attention.L’autre jour, je lisais cette citation de Gaston Bachelard dans la Poétique de l’espace et je crois qu’elle illustre parfaitement ma pensée : Ainsi le minuscule, porte étroite s’il en est, ouvre un monde. Le détail d’une chose peut être le signe d’un monde nouveau, d’un monde qui comme tous les mondes, contient les attributs de la grandeur. La miniature est un des gîtes de la grandeur.»

Et c’est peut-être cette quête du détail, même si elle n’est pas directement avouée, qui conduira Béatriz à suivre une formation en gravure lorsqu’elle emménagera en France. Pendant ses premières années parisiennes, Béatriz développe, avec des moyens technologiques limités, des travaux de terres mêlées, afin d’obtenir des décors intéressants, sans trop de cuisson. Elle s’intéresse particulièrement au nériage, cette marqueterie de terre, technique ardue, extrêmement lente et exigeante qui, contrairement aux terres mêlées n’a  rien  d’aléatoire, mais  qui permet de créer des graphismes d’une très grande richesse. Elle laisse ainsi exprimer son imagination fertile dans des décors de patchworks aux teintes subtiles, mis en lumière par des formes tendues de galet ou de menhir, polies avec soin, tout juste  rehaussées  d’un minuscule goulot.

« L’ornement est très important dans mon travail, c’est souvent même le point de départ, mais je ne laisse surtout pas passer la forme au second plan, bien au contraire. Formes et ornements se nourrissent mutuellement. Que ce soient pour mes pièces en terres mêlées ou celles en nériage, je commen çais toujours par la partie colorée. Je préparais une plaque avec les motifs en terres de couleur (une composition picturaie d’un centimètre d’épaisseur environ) qui constituait à la fois le décor et lapeau du vase. Une fois red ressée et mise en forme, cela donnait le départ à lapièce. Je rajoutais ensuite de la terre (plaques ou colombins) pour atteindre la forme vou lue. Les formes étaient lisses et sobres, souvent légèrement désaxées. »

Ces années-là sont aussi marquées par une série de pièces prétendument usuelles dont l’ornementation rocaille particulièrement foisonnante laisse encore plus  entrevoir ses qualités de graveur. Fastueux décors de brocart, jardins florissants de roses épineuses, dentelles enchevêtrées, coquillages et autres colonies proliférantes, camés dé licats, tout un vocabulaire baroque vient ainsi envahir pichets, cruches, vases, ou coupes inspirées de !’Histoire des Arts décoratifs. L’artiste s’est composée au fil du temps un vaste répertoire de minuscules éléments, constitués de moulages faits d’après nature ou au contraire de pures inventions modelées main, toujours précuits, qu’elle choisit avant de les intégrer à une forme crue. « Ce sont mes empreintes. Cela donne du sens à mes pièces. »

Aujourd’hui, Béatriz Trépat travaille toujours de cette manière, se concentrant d’abord sur le détail avant d’envisager une œuvre dans sa globalité. Les formes d’usage ont été remplacées par des volumes libres et biomorphiques d’une dizaine de centimètres de hauteur seulement, jouant le mimétisme entre l’animal, le corps, la nature. À l’enluminure baroque s’est substitué un alphabet simplifié composé de billes, d’épines, de fleurs, de branches ou de petits tes sons de pièces cassées. Une multitude de boîtes remplies de ces petits objets divers garnissent ainsi les étagères de son ate lier. Ils sont à portée de mains, comme des outils indispensables qui serviront à donner son corps à la pièce. « Je travaille de manière assez libre. Un geste en appelle un autre. Je prépare d’abord mes éléments, parfois en ayant un projet défini en tête, parfois mécaniquement . Et quand je commence à travailler sur une pièce, je pioche dans ma réserve.Ce sont eux qui m’inspirent et guident mes gestes.»

La plasticité de la terre, pétrie par les doigts souples de la céramiste, lentement et minutieusement, suggère un organisme vivant, pourvu de protubérances, de bosses, de picots hérissés, de mamelons -à la fois tactiles et repoussants- rendus plus attirants par une palette de couleurs pastel, obéissant à une force ardente et inéluctable de prolifération, de croissance ou de gonflement. Chaque sculpture devient un microcosme changeant qui contient à lui seul la diversité d’un monde aussi vaste que l’univers et qui, pourtant, tient juste au creux d’une main. Tel un objet précieux, on l’observe, on l’admire, curieux d’en connaître la nature, la provenance et l’histoire …

Angélique Escandell

John SANBORN

John SANBORN, aperçu biographique

John Sanborn est un membre clé de la deuxième vague de vidéastes nord-américains comprenant Bill Viola, Gary Hill, Dara Birnbaum et Tony Oursler.

Ses œuvres couvrent les débuts de l’art vidéo expérimental des années 1970 à l’apogée de la musique/vidéos de MTV et de l’art interactif jusqu’à l’art actuel des médias numériques.

En y associant la musique, la danse et les performances, il a donné à l’art vidéo une dimension multimédia unique et en a fait une forme artistique véritablement nouvelle avec laquelle il a exploré les thèmes de la mythologie et de la mémoire.

Depuis 2015 John Sanborn a mis sa virtuosité technique au service d’une réflexion artistique sur la confusion dans laquelle nous plonge l’évolution actuelle de nos sociétés et sur les limites des différents modes d’expression dont nous disposons pour appréhender les mutations en cours.

Les œuvres de John Sanborn ont été présentées dans la plupart des grands musées (Whitney Museum, Museum of Modern Art, le Prado, le Centre Pompidou, la Tate Gallery, le musée Seibu…) et diffusées dans le monde entier, notamment pour PBS, avec Bill T. Jones, Philip Glass, Nam June Paik, Twyla Tharp, The Residents et David Gordon.

Centre Pompidou, enregistrement vidéo de la rencontre avec John Sanborn dans le cadre du cycle « Vidéo et après » consacré aux vidéos d’artistes de la collection du Musée national d’art moderne.

L.D. MORHOR 

L.D. Morhor photographie ce qui n’a ni images ni mots : sensations, vertiges, métaphores, poussières et cendres de l‘instant, face à face inéluctable avec l’absence à venir, un visible impossible à retenir. Dans un jeu des miroirs traçant à rebours l’effritement du temps, il redessine le paysage en mouvement de l’âme humaine. Entre les yeux, la distance est immense. L.D. Morhor accède par l’oblique à l’espace des possibles rapprochements que l’infini dément. Car tous sont poète, musicien, peintre, écrivain…, vivants ou morts ils créent encore en nourrissant la vie de l’esprit.

Muriel Dorembus