Young-Hee HONG, plasticienne, est diplômée de l’université de Sung-Shin de Séoul, de l’Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, docteur en Arts plastiques (Université Marc Bloc de Strasbourg). Elle travaille entre Paris et Strasbourg.
SIte web
« no place to sit », installation
Tours inachevées, échevelées, n’ayant jamais eu l’ambition de toucher un ciel que de toute façon l’on pressent vide. Tours de fer en fil suspendant, dans un espace dont l’expansion ne suit aucun projet autre que de s’abandonner au geste de l’artiste, quelques points blancs, ou parfois rouges. Babel(s) donc sans projet et sans ambition autre qu’une construction méditative du vide que laissent les liens inaboutis, les instants sans suite perceptible comme en égrainent inlassablement les jours de la vie.
« Faire le point », dessin
En les constellant de points de peinture blanche, Young-Hee HONG brouille ces images qui font le quotidien des quotidiens – photos de faits divers, de manifestations, de réunions politiques, de « peoples » …-, images sur lesquelles, au hasard d’une page distraitement tournée, on s’arrête parfois sans trop savoir pourquoi, saisi d’une émotion ou d’un sentiment de l’étrange qu’on ne saurait expliquer. A l’inverse de la peinture aborigène, dont le pointillisme sert à cacher au profane l’image sacrée qu’il recouvre, Young-Hee HONG oriente le regard du spectateur, l’intrigue, le perd, lui fait rechercher le sens de l’image première qu’elle sauve ainsi de sa banalité en faisant naître, au-delà des étoiles ainsi posées en minutieuses gouttes, des univers poétiques arrachés au trivial.